aurely001 2009

Schoeneck

Non loin du Windstein, le Schoeneck est bâti sur un éperon rocheux des plus étroits (le « Fischersberg »), qui a dû nécessiter un savoir-faire hors du commun et un système d'échafaudage compliqué.

La date de construction du château reste inconnue, tout comme ses bâtisseurs. La première mention du château se fait en 1280, lorsque l'Empereur Rodolphe de Habsbourg, ulcéré par les actes de brigandages menées par un chevalier qui s'y serait installé, ordonne la destruction du château.
On ne sait pas exactement si l'Evêque de Strasbourg a profité de l'Interrègne (1250-1272) pour s'emparer du château, mais ce dernier, en 1301, en inféode Jean Ier de Lichtenberg.
A cette époque, la riche famille des Schoeneck ont une importance non négligeable dans la bourgeoisie Strasbourgeoise. Elle sera la gardienne du château jusqu'en 1480. Des travaux de restauration sont entrepris de 1335 à 1390. Le château passe ensuite en héritage aux comtes de Zweibrücken-Bitche, qui l'inféodent à la famille de Eckbrecht de Durckheim en 1517.
Le château subit une campagne de restauration et d'adaptation entre 1545 et 1547, avec notamment la modernisation de la défense (adaptée aux armes à feu). Celà lui permettra de résister à la guerre de Trente Ans (1618-1648). En 1632, les habitants de Morsbronn et de Windstein y trouvent refuge.

Le château est probablement ruiné vers 1680, lors de la campagne de dévastation des châteaux (repères de brigands) ordonnée par Louis XIV.

Les chevaliers de l'éternité

La légende veut que Cunon Eckbrecht de Durckheim reçut un soir la visite de deux chevaliers vêtus comme au Moyen-Age venus lui demander de courir au secours du Windstein, menacé par l'armée ennemie. Puis leur disparition fut aussi soudaine que leur apparition, tels des fantômes. Cunon chevaucha tout de même avec les siens jusqu'au Windstein, et repousse de justesse l'ennemi qui se préparait à lancer l'attaque. Depuis, on peut parfois apercevoir l'ombre de deux chevaliers rôder autour du château.

La ruine du château

Le château se dresse fièrement sur un promontoire rocheux. On y découvre d'abord un ensemble de constructions liées à la restauration du XVIe s. : les bastions, ornés de bouches à feu. On peut également y voir les vestiges de deux tours dotées de frises d'arcatures et d'un puits.
Lors de notre visite en 2006, le château subissait des travaux d'entretien.

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